Un peu de définition avant de commencer
Ceux qui connaissent un peu Kanban peuvent zapper les définitions.Et d’abord un point vocabulaire
Un tableau kanban sans limite n’est pas un tableau kanban. C’est la représentation visuelle ou numérique d’un système kanban, c’est à dire d’un processus en flux tiré. Le flux tiré est normalement mis en place en limitant le nombre maximum de tâches en cours. Parler de tableau Kanban sans utiliser de limite est un abus de langage souvent utilisé pour parler d’un tableau avec des cartes dessus. Il faudrait alors simplement parler de management visuel.Flux versus flux tiré
On parle d’approche en flux lorsque le travail, d’un processus de réalisation, de recrutement, de conception, …, entre et sort plutôt au fil de l’eau et que son débit est suffisant (nombre de tâches qui sort par jour ou par semaine). Ce flux peut être poussé ou tiré.Quand le flux est suffisant
La question à laquelle cet article répond est : Et si les limites, c’était du #bullshit (se demanderaient bien certains) ?
Je vais reformuler la question pour rester constructif :
Y a-t-il des contextes où une approche simple en flux est suffisant, finalement ?
Je discutais donc avec quelqu’un ayant mis en place du déploiement continu dans sa DSI, du devops à fond, et j’étais un peu étonné qu’un système Kanban ne soit pas présent, les deux vont de pair normalement. Un tableau type kanban est pourtant bien en place, mais sans limites. Ils n’en ont pas ressenti le besoin.
La raison est assez simple : le tableau représente le travail de l’équipe de réalisation. Et le métier, les Product owners, alimentent difficilement le travail de l’équipe. Dès qu’une fonctionnalité entre dans le tableau, elle est aussitôt prise par l’équipe et avance bien.
Les systèmes kanban goutte à goutte
Ce que l’on vient de décrire est assez symptomatique de la présence d’un goulet d’étranglement. Ici c’est le métier (en tout cas quelque part dans le processus de mûrissement du besoin, imaginons que ce soit le Product Owner). L’équipe de réalisation se place juste après le goulet. Le travail sortant du goulet se fait au goutte à goutte. Dans le schéma suivant, nous avons représenté l’effet d’un goulot d’étranglement se situant au niveau sur les tests :Envie d'en savoir plus sur le Kanban ?
Exemple : une équipe Scrum avec un product owner débordé, une équipe support avec peu de tickets d’incidents …